Le Forum

 Cette page est consacrée aux débats concernant la conservation du  patrimoine historique français, la corporation des métiers de la pierre et tous sujets sur l'art et la culture en général...

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Rencontre avec Bernard Collette (Architecte en Chef des Monuments Historiques)
Publié par "Maisons Paysannes de l'Yonne" ( http://www.maisons-paysannes-yonne.org/)

Crédit photo "maisons paysannes de l'Yonne"


  RENCONTRE AVEC BERNARD COLLETTE, Architecte en chef des Monuments historiques, maire de Jouancy, Vice-Président du CAUE 89
MPF : Le thème de cet entretien concerne la restauration d’une maison ancienne. Comment concevez-vous cette action ?
Restaurer c’est altérer !
En pratique, il faut distinguer deux actes de restauration.
Le premier répond à une nécessité objective. Il concerne une maison vétuste à réparer ou qui a besoin d’une extension pour l’adapter aux besoins de la vie moderne. Il doit par ailleurs tenir compte des exigences économiques résultant des moyens monétaires du propriétaire par nature « rares ». Cette forme de restauration est fréquemment imparfaite mais elle appelle l’indulgence car elle a le grand avantage d’éviter que la maison ne s’écroule.
Le second acte vise à marquer son territoire en changeant les formes et les couleurs (parfois les matériaux ) d’un bâtiment pour affirmer sa présence. Cette originalité gratuite, simplement pour se distinguer, est très critiquable.
Dans le premier cas, l’argent commande, dans le second cas c’est le mauvais goût et l’ignorance du propriétaire qui l’emportent!
MPF : Comment faire pour éviter ces deux écueils ?
Pour soigner la maladie, un seul remède : la connaissance.
On peut y accéder en prenant un architecte qui, en principe, par sa formation a du acquérir le savoir. Mais si l’architecte choisi se rattache à une tendance moderniste brutale et se moque de l’ancien, le remède peut être pire que le mal !
L’important est de savoir que l’on ne sait pas et que la curiosité seule permet de comprendre et donc de préserver un bâtiment ancien. Il faut éduquer l’œil et l’habituer à regarder, ce qui est très difficile. En effet la copie fidèle, parfois nécessaire dans une restauration, pour les ornements sculptés  par exemple, est très ardue à mener à bien : dans le cours du travail, presque involontairement, l’œil change et l’ouvrier ou l'artiste se trouve influencé par des modes et des réflexes modernes sans rapports avec l’objet qu’il doit reproduire ou réparer.
Pour comprendre ce que l’on regarde, la démarche à suivre doit être analytique et porter sur les détails d’une maison : les portes, les fenêtres, les cheminées, les couleurs des volets, la taille et la forme d’une moulure…On peut ainsi engranger une multitude d’informations séparées qui permettront de mieux saisir la complexité et la richesse du bâti ancien, et peut être de faire le bon choix
MPF : Pour développer cette discipline individuelle, sur quelles formations peut-on s’appuyer ?
Pendant toute ma carrière, j’ai déploré l’absence à l’école primaire et secondaire, de l’enseignement de l’histoire de l’art. Je pense ici à l’art populaire et non aux arts de cours (Versailles). Dans le passé, le meilleur enseignement était celui de la leçon de choses que dispensait l’école communale de la III° République. On y apprenait la balance de Roberval, le thermomètre, les différentes sensations de froid et de chaud que donne le toucher du fer et du bois et divers autres éléments, sans jamais parler de  beauté mais en se cantonnant sur le vrai et l’authentique.
Le vrai et l’authentique, c’est par exemple une maison neuve dans un lieu contemporain et non un pastiche avec un chapeau en tuiles de bourgogne qui dissimulent souvent la médiocrité ! C’est aussi respecter l’époque de construction d’une maison ancienne en la laissant « dans son jus ».
Je me rappelle l’attitude d’un descendant de Pasteur devant la maison de son illustre ancêtre, dans l’est de la France. Il voulait refaire l’enduit car il le trouvait vilain. Double erreur : d’abord parce que l’enduit était caractéristique de l’époque où il avait été fait ; ensuite parce qu’il il avait été commandé par Pasteur lui même. Il fallait donc le conserver tel quel ou bien le réparer à l’identique.
Les écoles d’architecture ne sont pas non plus d’un grand secours pour entrer dans le détail des techniques des matériaux et des formes des bâtiments anciens. Car elles n’apprennent pas ce qu’apprend l’expérience qui est la seule voie pour saisir que le bâtiment ancien est par essence d’un empirisme complexe. Ce constat issu d’une longue pratique explique mon scepticisme face aux  normes qui se multiplient à l’époque actuelle. Les normes sélectionnent des critères théoriques qu’il est certes souhaitable de suivre mais ne peuvent donner des conseil devant une maison ancienne qui a méconnu ces mêmes normes.
Face à un bâtiment ancien, il faut d’abord du bon sens à défaut de connaissances précises qui peuvent toujours s’acquérir au coup par coup et non sans effort.
MPF : Pour restaurer les bâtiments anciens, comment tenir compte du degré d’homogénéité du bâti ?
Si une maison est d’une facture homogène, d’une seule époque, il ne faut rien changer. Cette règle n’est pas toujours facile à suivre : par exemple les maçons préfèrent souvent des enduits préfabriqués, garantis par une grande marque ou bien ne savent pas refaire les anciens enduits en mêlant différents sables issus de lieux proches du chantier pour conserver la  couleur et la texture d’origine. En général ne jamais accepter les affirmations vagues mais gratuites du genre « ça ne se fait plus » ou « ce n’est pas possible » comme le on l’entend dire souvent : c’est la signature de l’ignorance.
Quand une maison est hétérogène dans ses styles et ses époques, cas le plus courant car la plupart des bâtiments anciens ont été bricolés par leurs propriétaires successifs, on doit conserver les éléments les plus récents. D’abord parce qu’on ne sait pas en général ce qu’il y avait avant ; ensuite parce qu’on ne peut pas, ou difficilement, remplacer ce qui a été détruit. Mais il y a évidemment des cas d’espèce qui justifient une restitution évidente.
Ne pas oublier que si un édifice ancien est agréable à regarder, c’est un miracle car les matériaux sont fragiles, l’entretien est épisodique et souvent mal fait, de plus le goût des propriétaires successifs est généralement médiocre ! Et se rappeler aussi que l’erreur est toujours possible ! Soit celle du restaurateur, soit celle de l’artisan constructeur.
Je prendrai comme exemple la Maison de bois de Joigny dite maison du Bailli où un parti de restauration a du être pris : Cette maison avait été modifiée au XIX° siècle par l’abbé Vignaud pour en faire sa résidence. La fenêtre ajoutée sur la façade de la rue a pris alors la place d’une porte bâtarde tandis que la porte existante remplaçait la porte d’un entrepôt. Par ailleurs, après la guerre de 39-45, une structure métallique avait été placée à l’intérieur pour consolider le pan de bois que les explosions de la guerre avaient fragilisé. Il fut choisi de conserver les apports de l’abbé VIGNAUD, de réparer le pan de bois et le compléter, mais d’ ôter la structure métallique récente pour permettre d’utiliser la maison qui abrite aujourd’hui l’office de tourisme de Joigny. On a respecté le colombage tel que l’histoire l’avait légué, avec des écharpes disposées de manière pas toujours orthodoxe !
MPF : comment améliorer la connaissance du bâti ancien parmi les propriétaires et plus généralement dans le public ?

Ce n’est pas facile. On peut s’appuyer sur les ABF (architectes des bâtiments de France) présents dans chaque département lorsque leur avis est requis par la localisation d’un chantier. Mais, compte tenu de leur nombreuses missions il ne faut pas penser les utiliser en permanence comme un service de renseignement gratuit.
On peut aussi favoriser l’éducation et  la formation comme le fait M.P.F. Les associations locales ont aussi un rôle à jouer. Ainsi l’association des « amis du Vieux Noyers » a accepté ma proposition d’organiser une série de conférences sur la restauration du bâti ancien en procédant par corps d’Etat.
Autre possibilité nouvelle d’action : le rapprochement avec la mouvance écologique. On peut faire valoir dans cet esprit les qualités de durabilité et de sureté du bâti ancien qui utilise des matériaux solides et naturels sans émanations nocives ni pour les habitants ni pour la nature. Une maison ancienne laissée à l’abandon retourne à la terre qui l’absorbe à peu près complètement. On peut aussi valoriser les qualités énergétiques du bâti ancien qui par sa capacité à gérer l’humidité et par la forte inertie thermique de ses murs épais assure un confort d’hiver et d’été à moindre coût.
Un tel rapprochement a cependant des limites. Il ne faut pas oublier qu’habiter une maison ancienne suppose de modifier ses habitudes de vie, notamment pour le chauffage. En effet, dans les maisons anciennes on avait froid : voir le portrait de Louis XI au Louvres qui nous le montre portant à l’intérieur de son palais  chapeau, manteau et gants ! Dans une maison ancienne, il faut s’habituer à vivre l’hiver dans une atmosphère plus fraiche que celle d’une maison moderne et à faire plus largement appel à l’énergie humaine. Les résidents de fin de semaine, s’ils ne veulent pas se geler pendant leur séjour et quitter une maison quand elle est à peine chaude,  doivent aussi apprendre à gérer l’inertie thermique des murs qui, d’un coté, allonge le temps de chauffage nécessaire et, de l’autre coté, ralentit aussi le temps de refroidissement.
L’insertion du bâti ancien dans le courant écologique a par ailleurs un grand avantage : faire réfléchir sur les limites de certaines « maisons passives » modernes. L’isolation de ce type de maisons repose souvent sur la mise en place d’une enveloppe étanche qui vise à couper la maison de son environnement extérieur et oblige à prévoir des systèmes de ventilation artificielle et dépendants de sources extérieures d’énergie. Au contraire, l’isolation d’une maison ancienne ne la sépare pas de la nature mais vise à réguler les flux entre l’intérieur et l’extérieur. Elle emploie des procédés spécifiques qui ont en commun d’être « respirant » : portières aux portes, volets intérieurs en bois, doubles fenêtres, tapisseries en papier collé sur une toile de jute tendue sur un bâti bois donc très isolant, boiseries et tapisseries, enduits intérieurs renforçant l’inertie des murs etc. La question n’est pas de savoir quelle est la meilleure solution mais de poursuivre les recherches dans une discipline relativement nouvelle. Ces recherches devraient permettre de maintenir en France l’important patrimoine bâti ancien qui y subsiste encore sans le défigurer.
MPF : Et la couleur ? comment l’utiliser dans la restauration d’une maison ancienne ?

C’est un point auquel j’attache une grande importance. Aujourd’hui tous les pots de peinture sont au même prix chez le marchand. Dans ces conditions, le choix n’obéit pas au coût du produit mais au mauvais goût du propriétaire ou à son souci de se démarquer de ses voisins. Or la beauté d’un village ancien ne résulte pas de fausses originalités venues d’une autre région mais de la gamme des coloris du pays.
Mais le choix n’est pas toujours aisé car dans les villages anciens la couleur n’est pas uniforme et offre au contraire à l’œil un agréable camaïeu dans lequel il faut choisir.
Dans l’Yonne, prédomine souvent pour les volets une gamme de gris. Or pour faire un beau gris tourterelle, on ne peut et on ne doit pas simplement couper du noir avec du blanc. Il faut un mélange qui associe au noir et au blanc des ocres, de la terre d’ombre, de la terre de Sienne et parfois une pointe de bleu.
Les murs de soutènement et les grilles ne doivent pas brouiller la douceur du paysage. Il faut donc les masquer ou les intégrer dans le paysage par des haies pour les murs et pour les grilles par une couleur verte qui leur permet de se confondre avec la végétation.
Si l’on veut trouver une couleur originale, il faut regarder les tableaux du XVI° ou du XVII° siècle qui montrent des maisons avec des boiseries aux couleurs vives et fraiches, parfois inattendues, mais à utiliser avec prudence.
L’Angleterre a conservé cette tradition alors qu’en France le gris Trianon a dramatiquement envahi les maisons. C’est une des ironies de l’histoire. En effet, au moment de la reconstruction du Trianon, Louis XIV était pressé et désargenté. Il était gêné en outre par les mauvaises odeurs des peintures à l’huile dont le séchage demandait à l’époque un long délai. Mansart va alors faire peindre murs et plafonds au blanc de meudon (peinture à l’eau) pour ne pas gêner le roi, pour aller vite, pour limiter le coût, enfin pour ménager la possibilité d’ajouter des décors (habituels au XVII°) dans une phase ultérieure. Ce blanc royal va être imité par la  haute noblesse, puis par la petite, puis par tous les propriétaires de maison. Avec l’usure du temps, le blanc devient gris, donc pour mettre en propreté on va refaire progressivement un gris, qui va foncer avec le temps jusqu’au gris Trianon actuel, qui n’a en fait jamais existé.
MPF : Et pour la matière, faut-il systématiquement préférer les peintures « naturelles » qui reviennent en vogue en ce moment ?
Les peintures naturelles ont l’avantage de ne pas émettre de substances nocives comme le font les peintures glycérophtaliques, cellulosiques ou autres (qui devraient bientôt être interdites ?).
Penser que jadis on avait rarement des teintes pures, il convient donc d’utiliser des tons cassés c’est à dire mélangés. Les bases à utiliser sont les ocres : la palette va du jaune au brun en passant par le rouge. Eviter les teintes chimiques, chères et souvent instables et se rappeler que l’YONNE est le pays de l’ocre.
Les lasures sont pour moi une escroquerie. Elles sont composées de peinture bas de gamme mélangée à 50% d’essence. Cette invention permet de vendre cher un produit de qualité médiocre.

On ne peut pour autant pas les confondre avec les peintures dites « faux bois » qui étaient un décor largement utilisé dans le passé.
Le bois a besoin de peinture opaque pour être protégé contre le vent, la pluie mais surtout le soleil et la lune, ses fibres en cellulose étant particulièrement sensibles aux ultras violet. Sinon, ces dernières sont emportées et le bois se creuse de profonds sillons avec le temps.


Patrimoine: aides financières pour restaurer ( Source Paperblog )
Publié le 16 avril 2008 par Benoit De Sagazan

(Crédit photo Association Stone-Art )

En réponse à une question qui m'est souvent posée voici une liste d'aides qu'il est possible de solliciter dans le cadre d'un programme de restauration.
Cette liste a ét composée à partir de divers sources dont un mémento qui m'a été confié par l'association Notre-dame de La Source, partenaire du concours de Pèlerin Un patrimoine pour demain.
Toute nouvelle suggestion est la bienvenue :
1. Les aides de l’Etat
Les travaux de restauration des monuments historiques classés et inscrits peuvent faire l’objet d’une subvention pouvant atteindre dans certain cas 50% du coût.
S’adresser à Direction régionale des Affaires culturelles (DRAC), Service départementale de l’architecture et du patrimoine (SDAP). Liste complète des DRAC
2. Les aides des Collectivités locales
Les Régions et les Conseil généraux accordent, selon les lieux, des subventions aux associations du patrimoine locales. Des aides matérielles, sous la forme de prestation en nature, prêt de matériel, de locaux... .peuvent être proposées par les communes.
S’adresser à aux services culturels de sa Région, son Département et à la mairie de la commune concernée.
3. Les aides européennes
L’Union Européenne peut apporter son soutien financier à des projets à caractère culturel, principalement à travers deux fonds :
Le Fonds Européen de Développement Régional (FEDER) participe au développement des régions les plus défavorisées, notamment par le cofinancement d’infrastructures ou d’investissements en faveur du patrimoine rural.
Le Fonds Européen d’Orientation et de Garantie Agricole (FEOGA) facilite le développement et la diversification économique des zones rurales.
Renseignements auprès de votre Préfecture de région.
4. Les aides privées :
Les Entreprises peuvent apporter leurs concours financiers aux associations sous forme de mécénat ou de parrainage.
-Le parrainage (ou sponsoring) est une opération de publicité : l’entreprise apporte un soutien matériel ou financier à une action engagée par une association ou l’association elle-même, et y associe son nom. L’association est alors un support de communication.
-Le mécénat est, au contraire du sponsoring, un acte « gratuit » sans aucune contrepartie autre que morale. Le soutien apporté peut alors être assimilé à un don (intéressant fiscalement l'entreprise). L’ADMICAL publie tous les deux ans un répertoire du mécénat consultable en ligne sur leur site Internet.

5. Les Fondations
la Fondation du Patrimoine : elle peut aider une association ou une collectivité à réaliser un projet de restauration du patrimoine bâti dont elle est propriétaire, en lançant une souscription. Elle accorde également des subventions directes aux associations.
Fondation du Patrimoine, Hôtel de Vigny, 10 rue du Parc Royal 75003 Paris, tel 01 53 67 76 00.
On peut aussi s'adresser au -Délégué régional de la Fondation du Patrimoine.
- La Fondation Maxime Goury-Laffont : elle participe à la sauvegarde du patrimoine architectural français en attribuant des subventions (portail, statue, vitraux, autel, four à pain, etc.) Les associations, les communes et les particuliers peuvent prétendre à ces subventions.
Lla Fondation est « abritée » par la Fondation du Patrimoine.
- La Fondation « Pays de France » du Crédit Agricole : cette fondation, créée en 1979, est entièrement orientée vers le développement local. Elle participe, par des subventions, à la préservation ou à la renaissance du patrimoine de proximité des régions françaises, dans un but précis : le maintien ou le rétablissement d’une activité économique locale, le plus souvent par le développement du tourisme.
Renseignements auprès de sa Caisse régionale du Crédit Agricole.
- Association Sauvegarde de l’Art Français :cette association contribue à la sauvegarde des églises et des chapelles antérieures à 1800 non classées, en attribuant des subventions affectées à des travaux concernant uniquement le gros œuvre.
S’adresser à la Sauvegarde de l’Art Français, 22 rue de Douai, 75009 Paris
Tel 01 48 74 49 82. L'association ne propose pas de site internet.
5. Les Concours et Prix
- Prix Carrefour Journées européennes du patrimoine : ce concours annuel lancé au moment des journées du patrimoine est organisé par le Ministère de la Culture et de la Communication (Direction de l’architecture et du patrimoine).
Renseignements auprès de la D.R.A.C.
- Prix du Patrimoine culturel européen - Concours Europa Nostra : ce prix a été lancé en 2002 par la Commission Européenne dans le cadre de la mise en œuvre du programme Culture 2000. Chaque année, des réalisations exemplaires en Europe sont récompensées dans les catégories suivantes : conservation, restauration et réhabilitation du patrimoine architectural, des paysages culturels, des œuvres d’art et des sites archéologiques.
- Pour les parcs et jardins il existe plusieurs prix : Prix French Heritage Society, Prix Pictet Jardin-Patrimoine, Prix Villandry, Prix Hubert Robert, Grand prix de la délégation nationale VMF jardins, Le Prix du Jardinier d'Ile de France...
Pour connaire leur règlement cliquez ici
Comité des Parcs et Jardins de France, 168 rue de Grenelle 75007 Paris Téléphone : 01.53.85.40.40
Fax : 01.53.85.40.49
- Concours Patrimoine en péril : concours à l’échelle régionale organisé par la Fondation du Patrimoine. Trois éditions ont déjà eu lieu : « Sauvons les trésors bretons » en 2001, « Sauvons les merveilles du patrimoine normand » en 2003, « Découvrez le patrimoine aquitain » en 2005.
Consulter la Fondation du Patrimoine.
- Concours René Fontaine : ce concours annuel organisé par Maisons Paysannes de France récompense les propriétaires privés ayant réalisé des restaurations exemplaires de maisons paysannes anciennes, dans le respect de l’authenticité de l’architecture régionale.
S’adresser à Maisons Paysannes de France, 8 Passage des Deux Sœurs, 75009 Paris.
- Prix Rhônalpins du Patrimoine : pour encourager les actions locales, cette opération a pour vocation de valoriser toutes les formes de patrimoine en Rhône-Alpes.
S’adresser à Patrimoine Rhône-Alpin, 5 Place de la Baleine 69005 Lyon.
- Prix de sauvegarde Vieilles Maisons Françaises (VMF) : ce concours est réservé aux membres des VMF et récompense des propriétaires privés ayant réalisé une sauvegarde de patrimoine.
S’adresser à Vieilles Maisons Françaises, 93 rue de l’Université, 75007 Paris.
- Concours « Un patrimoine pour demain » - Pèlerin : Depuis 1990, Pèlerin soutient des centaines d’associations et de collectivités locales qui se mobilisent pour sauvegarder le patrimoine religieux et rural, en organisant un concours. Les critères de sélection sont : l’intérêt culturel, artistique ou religieux de l’œuvre proposée, l’urgence et la faisabilité de la remise en état, le sérieux des devis établis par des professionnels de l’art, le soutien populaire du projet, la volonté de le faire « vivre » et de le rendre accessible au public.
Demander un dossier de candidature à Un Patrimoine pour Demain – ERS – BP119 – 28501 VERNOUILLET CEDEX
tel. 01 44 35 58 58.


l'agrément Monument Historique  (sources : Blog Artisans du Patrimoine)

(Crédit photo Association Stone-Art )

A quoi correspond l’agrément Monuments Historique (MH) dont se disent pourvues les entreprises de restauration de notre patrimoine bâti ancien ?
Pour les entreprises ou artisans effectuant la restauration d’objets mobiliers, il est nécessaire de disposer de l‘habilitation musées de France. Il s’agit d’un cadre législatif qui impose à de faire appel à des entreprises habilitées pour tous les travaux sur des objets de musées appartenant aux collections nationales.
Pour les entreprises travaillant à la restauration de bâtiments et monuments anciens, qu’ils soient privés ou appartenant à l’état, il n’existe pas à notre connaissance d’agrément du même type. Nous allons donc essayer de comprendre à quoi correspond l’expression « agrément Monuments Historiques ».
Le Groupement Français des Entreprises de Restauration de Monuments Historiques (GMH) regroupe les entreprises titulaires d’une qualification nationale Qualibat de très haute technicité ou ayant des références techniques appropriées à la restauration de monuments historiques. Le groupement comporte plus de 182 entreprises dans lesquelles travaillent environ 9000 compagnons.
Qualibat est un organisme qui attribue des certifications en fonction des compétences techniques des entreprises. Pour les travaux sur monuments historiques, les certifications ont les références suivantes :
2192 Restauration maçonnerie des monuments historiques
2194 Restauration pierre de taille et maçonnerie des monuments historiques
2393 Restauration de charpente des monuments historiques
3194 Couverture des monuments historiques
4393 Restauration des menuiseries des monuments historiques
6143 Dorure des monuments historiques
6513 Restauration de staff des monuments historiques
6523 Restauration de stuc des monuments historiques
6593 Restauration plâtres et chaux des monuments historiques
Notons qu’il existe également des qualifications Patrimoine bâti qui correspondent à un savoir faire de restauration de bâtiments de plus de 50 ans et à la maitrise des techniques traditionnelles et des matériaux anciens.
Ainsi l’agrément Monuments Historiques (MH) est essentiellement l’appartenance au GMH et/ou la possession des certifications Qualibat correspondant à la restauration de Monuments Historiques.
Il existe certainement des entreprises qui ne correspondent pas à ces critères mais qui disposent d’un agrément de fait ou d’usage car elles ont l’habitude de travailler sur des monuments historiques ou avec les architectes des Bâtiments de France.
Toujours est-il qu’en dehors de toutes qualifications ou agréments il est toujours intéressant d’avoir des références de chantiers et des avis d’autres clients avant de faire appel à une entreprise pour une restauration.
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Mise à jour du 13/12/2010 :
Il faut noter que l’on parle également d’agrément de monuments historiques en matière fiscale. Il s’agit pour un immeuble qui n’est pas inscrit ou classé monument historique de demander aux services fiscaux un agrément spécifique qui permette d’obtenir les mêmes avantages fiscaux que pour les monuments classés ou inscrits.



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